Un élément clé dans la culture aborigène« Quel que soit le type de peinture fait dans ce pays, elle appartient toujours au peuple, à tout le monde. C'est un culte, un travail, une culture. C'est un rêve. Il y a deux manières de peindre, et les deux sont importantes parce que c'est la culture. » (The Weekend Australian Magazine, avril 2002) Aux sources de la peinture aborigÈne Australie - Tjukurrtjanu Poursuivant sa dynamique de présentation des arts d’Australie, initiée dès l’ouverture du musée avec notamment la commande de plafonds aborigènes qui habillent le bâtiment Université, le musée du quai Branly présente, pour la première fois en Europe, un mouvement artistique majeur, né en 1971, dans la communauté de Papunya, au cœur du Désert Central australien. En transposant sur des panneaux de bois recyclés les motifs de peintures rituelles éphémères, les artistes aborigènes de Papunya créèrent un art d’une étonnante invention formelle, saturé de sens. Ces œuvres changèrent la manière d’appréhender le territoire et de concevoir l’histoire de l’art australien. Peintes sur des morceaux de panneaux recyclés, les premières œuvres frappent par leur intensité brute, la plénitude du geste et leur énergie visuelle. Se confrontant à de nouveaux matériaux – crayons, pinceaux, peintures émaillées et acryliques – les artistes transposèrent leurs dessins archétypaux sur des panneaux rectangulaires ou carrés. Ces premiers tableaux, peu nombreux, rendirent palpable et permanent un art éphémère autrefois lié aux sites cérémoniels. Les tableaux sont de ce fait investis d’un pouvoir rituel et solennel. Avec plus de 200 peintures et près de 70 objets, l’exposition présente les sources iconographiques et spirituelles du mouvement de Papunya Tula et retrace son évolution depuis les premiers panneaux jusqu’aux grandes toiles du début des années 80.Voir le document de Musée du Quai Branly "Aux sources de la peinture aborigène"