La question énergétique est au centre des préoccupations actuelles, et les réflexions comme les évolutions techniques véhiculent un lexique spécifique dont il est utile de disposer en français, tant pour faciliter la compréhension entre spécialistes que pour éclairer le débat public. Les experts des énergies fossiles et des énergies renouvelables ont donc proposé une nouvelle liste de termes, parue au Journal officiel du 14 janvier 2023.
Énergie éolienne, pétrole, gaz : ces secteurs viennent d’être dotés de nouveaux termes français, notamment pour décrire les installations permettant l’exploitation de ces ressources.
L’énergie éolienne en mer
Peut-être avez-vous entendu parler de Floatgen, la première (et à ce jour la seule) éolienne flottante (en mer) de France, mise en service en 2018 au large de Saint-Nazaire. Ce terme vient remplacer l’acronyme anglais FOWT (pour floating offshore wind turbine) parfois utilisé par les professionnels. On peut imaginer que le terme français va trouver son utilité avec le développement des parcs éoliens en mer (offshore wind farm ou OWF). Les différents supports fixes ou flottants des éoliennes sont reliés entre eux par des câbles de liaison (array cable).
La Commission d’enrichissement entérine par la même occasion le terme générique parc éolien ou ferme éolienne (wind farm), qui vaut aussi bien pour les sites terrestres que marins.
La production en mer d’hydrocarbures
Une autre série de termes concerne les installations permettant d’acheminer le gaz et le pétrole produits en mer.
La ligne d’écoulement (flowline) relie un équipement sous-marin, tel un collecteur-distributeur ou une tête de puits, à une colonne montante (riser). Celle-ci est un des éléments de la liaison fond-surface, également désignée par l’anglais riser, mais que les experts ont choisi de distinguer en français, fidèles au souci de précision de notre langue.
L’ensemble formé par une liaison fond-surface, des lignes d’écoulement et des liaisons ombilicales reçoit le nom de liaison sous-marine (subsea umbilical, riser and flowline ou SURF).
Garantir la sécurité industrielle
Enfin, les experts proposent deux équivalents français à des acronymes anglais en usage dans le domaine des industries à risque, au-delà du seul secteur des énergies.
Ainsi, les spécialistes seront compris par le plus grand nombre en parlant d’analyse des dangers plutôt que d’HAZID (hazard identification), et d’analyse des risques opérationnels plutôt que d’HAZOP (hazard and operability).
N’hésitez pas à puiser les définitions de ce vocabulaire dans FranceTerme, ainsi que quelques termes complémentaires :
- ligne d’intervention(au lieu de slickline)
- tube d’assemblage, tube double, tube triple et tube quadruple.