Swatting, phreaking, SIM swapping… autant d’anglicismes de plus en plus répandus, qui n’augurent rien de bon, sans que l’on sache pour autant dire précisément de quoi il s’agit. Les experts du domaine se sont donc intéressés à ces fraudes et attaques mettant en jeu des moyens de télécommunication, qu’il s’agisse de téléphone ou de serveurs informatiques. Découvrez les termes français et les définitions parus au Journal officiel du 19 mars 2022.
Si notre téléphone, et en particulier notre mobile, nous rend souvent bien des services, il arrive aussi que nous nous fassions piéger par son intermédiaire... C'est malheureusement le cas avec les escroqueries téléphoniques (locution plus explicite que l'anglicisme phreaking) en tout genre, parmi lesquelles l’appel-piège (terme publié en 2018), ou encore avec l’usurpation de carte SIM (SIM swapping).
Pour nommer les appels téléphoniques anonymes reçus par des services d'urgence ou de secours et visant à nuire à un tiers, les anglophones (et parfois les francophones...) utilisent le terme swatting, dérivé du sigle SWAT qui désigne certaines unités de police aux États-Unis : les experts proposent de parler désormais d'alerte malveillante, terme transparent et qui inclut toutes les cibles potentielles de ce type d'appels.
La Commission a également souhaité entériner l’appellation attaque par interruption de service ou AIS, plus adéquate que l’ expression « attaque par déni de service », parfois rencontrée mais qui est un calque de l’anglais denial of service attack (ou DoS attack). Ces AIS, qui visent à rendre indisponibles un ou plusieurs services informatiques ou de télécommunication, peuvent prendre plusieurs formes : il peut s’agir d’attaques collectives par saturation de service ou ACSS (distributed denial of service attack, DDoS attack), ou d’attaques par saturation téléphonique ou AST (telephony denial of service, TdoS).
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