Peut-être sommes-nous en passe de sortir de cette mauvaise passe collective, et la mise en place du passe sanitaire n’en est pas la moindre étape.
Grâce à un code 2D qu’il s’agira d’arborer fièrement sur notre mobile multifonction, ce passe va nous permettre d’accéder aux évènements rassemblant plus de 1000 personnes. Mais ce laissez-passer ne s’annonce pas comme un passe-partout puisqu’il ne sera pas demandé dans les petites salles d’exposition, les salles obscures des multiplexes et les salles d’époque. Et il ne sera ni payant, ni offert comme certains passes d’accès à des services culturels.
Les passagers en salle d’embarquement, eux, ne passent pas leur tour. En effet, dans le cadre de la mise en place du certificat vert numérique européen, ce passe servira également de passeport numérique en nous permettant de montrer patte blanche au moment de l’embarquement ou de l’auto-embarquement : après la pièce d’identité, la « pièce d’immunité » (ou de négativité au test).
À l'instar du passe de transport bien connu des citadins, ce passe sanitaire va ainsi faciliter le retour à davantage de mobilité, et donc relancer l’activité des compagnies à bas prix (ou non), des croisiéristes, des voyagistes, des plateformes de réservation en ligne ou encore des complexes touristiques.
Cependant, ne passons pas sous silence le fait que, par un mystérieux tour de passe-passe, dans de nombreux articles de presse le « e » final de ce passe prometteur semble avoir disparu, pour ne pas dire filé à l’anglaise... Rendons donc à ce pass(e) sa lettre finale, qui est le début de l’espoir, de l’évasion ou de l’échappée… dont il serait dommage de se passer !